Un été avec Bixby 08

  Les nuits tournent au froid.Les aurores ne le sont pas moins. Le soleil hésite longtemps à s’épandre dans le vallon, y semer son or et sa tiédeur.Perché au bord de la cuvette qui forme la couche, je frissonne. Zé reste debout à mes pieds, répugnant à se coucher sur l’herbe humide. Les toisons des Un été avec Bixby 08

Un été avec Bixby 07

  Août.Voilà un mois que je vis en Robinson des hauteurs, entre ciel et roche, avec pour compagnons d’exil du monde huit cents brebis, deux chiens sauvages, de rares randonneurs de passage et (moi, l’écrivain en herbe !) un seul livre : Appelez-moi Un Exorciste, recueil de nouvelles à la fois humoristiques et fantastiques d’un Un été avec Bixby 07

Un été avec Bixby 06

  La brebis des Chaix, marquée d’un C rouge peint sur le flanc, galope un instant sur place, en équilibre sur la roche lisse, bat l’air de ses pattes avant. Elle lâche, affolée, un braiement d’âne. Sait-elle, dans sa cervelle ovine, que le gouffre qui la happe ne la lâchera plus ? Prévoit-elle, par un Un été avec Bixby 06

Un été avec Bixby 05

  N’ayant dans ma biasse de pâtre pour tout bien lecturel… Cela se dit, ça, « lecturel » ?Je n’en sais foutre rien, ai la flemme d’aller quérir le dico. Et, comme l’écrivait Frédéric Dard, l’un de mes maîtres, « quand un mot dont tu as besoin n’existe pas, invente le ! » Bref… Me trouvant isolé dans mon Un été avec Bixby 05

Un été avec Bixby 04

  14 juillet.L’unique moment de vélocité du troupeau (à part des affolements sous l’orage auxquels j’aurai droit plus tard), c’est à l’approche de la cabane entourée des roches à sel, quand les bêtes réalisent qu’elles vont se voir distribuer ce granulat rose dont elles sont friandes. Il n’est pas rare alors de voir les plus Un été avec Bixby 04