Photos de Serge Corrieras
Poème de Thierry Poncet
Apsara la Khmer je t’aime,
Apsarament.
Apsara de ci et d’encore là,
Des flancs d’un ancien mur
Au pied d’un écroulement,
Nichée,
Cachée,
Ça et encore là,
En des buissons de rocs obscurs,
Apsara la fière au sourire rêvant.
Apsara je te quête,
Apsarament.
Erodée, entêtée, survivante,
Accrochée aux mortes ruines,
Souillée de lichens, barrée de sarments.
Apsara, sous les mousses encore s’enchante
Ton regard d’ingénue mutine,
Apsara la Khmer au sourire moquant.
Apsara je t’entends,
Apsarament,
Le soir, au-dessous des lierres
Quand ton chant se grave
En accents de grès blanc.
Nul marin ne supplie qu’on l’entrave
D’un licou de liane
Quand tu murmures, sirène de pierre,
Apsara la Khmer au sourire chantant.
Apsara je t’observe,
Oh, apsarament,
Mon regard furète, se promène,
Fixe ton ventre cerné de bijoux,
Se repaît de tes seins de caillou.
Mon âme te rêve de chair
Et je m’enfièvre,
Apsarament,
Apsara mon Eve au sourire invitant.
(A suivre)
3 commentaires
Mignonne allons voir si la rose…
Fût-ce un quizz-bouquin j’eus avançé le nom de Ronsart !
Est-elle almée ?… aux premières heures bleues
Se détruira-t-elle comme les fleurs feues…
Devant la splendide étendue où l’on sente
Souffler la ville énormément florissante !
C’est trop beau ! c’est trop beau ! mais c’est nécessaire
– Pour la Pêcheuse et la chanson du Corsaire,
Et aussi puisque les derniers masques crurent
Encore aux fêtes de nuit sur la mer pure !
Rendons à Arthur ce qui appartient à Rimbaud…
N’empêche, y a du talent… apsarament !