COLLECTION KARNAGE 04 – ACID COP


Collection KarnaGe. Non, vous n’y échapperez pas. Pas encore. Aujourd’hui blog.thierryponcet.net se met au service d’un épouvantable zinzin connu sous le nom de Zaroff. Dans son opus, ACID COP, l‘enfer urbain dégouline de haine et de crasse, les adultes sodomisent les gamins, les femmes jouissent quand des ignobles les violent et les flics sont des salopards de fachos vengeurs. Attention les yeux, ce mec a inventé un style bien à lui : la littérature infréquentable. Et fuck Lagarde & Michard !

 

Attention, c’est écrit dessus : strictement réservé à un public averti. Et majeur.

 

Par des anneaux d’acier passaient des cordes solides autour des poignets de Charlene. Les bras en croix, elle se mit à convulser en gesticulant de plus belle.

Elle se sentit défaillir lorsque la lame du couteau traça un sillon sanglant sur le contour de son sein gauche.
Elle lança une jambe en avant vers les couilles de Loon qui bavait en matant son sexe épilé. Il couina en reculant. Joe la fixa, entaillant le second sein.
– T’aimes jouer la danseuse ? T’as eu tort de frapper mon frère. On te fait confiance et tu nous respectes pas. Tu vas le payer, salope. Faut arrêter de gigoter. Brend,tu t’en charges. J’ai du mal à me concentrer quand cette pute remue comme une folle…

Brend approcha son couteau des cuisses de la femme et glissa la lame le long du galbe interne des jambes fuselées et bronzées. En bikini, songea-t-il, elle devait faire bander tous les touristes de la Floride.
Lui, il savait qu’il ne verrait jamais le soleil de Miami. Pas plus que ses amis. Leur territoire demeurerait éternellement les égouts, loin de la surface et de la normalité.Pour empêcher la flexion du genou de la victime, il trancha le ligament sous la rotule.
Charlene brailla, les yeux révulsés par la douleur qui l’irradiait jusqu’au ventre.

Ayant brièvement léché la lame ensanglantée, Brend s’attaqua à l’autre jambe.

Joe se gaussait en la regardant tressaillir :
– Tu vas être plus docile.
Il lui pinça le clitoris.
– Les femmes ont souvent la fâcheuse tendance à nous emmerder. Pourtant on demande rien, nous. Juste à s’amuser en bonne compagnie. Tu ne joues pas le jeu.
– Allez… vous… faire… enculer, sales tarés… de merde ! réussit-elle à éructer, proche de l’évanouissement.
– D’accord… D’accord… fit Joe, d’un ton conciliant.
En même temps, il plongea son couteau dans l’abdomen et remonta jusqu’au sternum. Le fil aiguisé incisa la peau comme du beurre. Charlene expira un souffle chaud en crispant ses mains sur les entraves et hurla une dernière fois tandis que ses intestins gonflés dégueulaient sur le sol.

L’écho des cris de la suppliciée se répercuta dans les méandres des conduites d’évacuation.
Beraglia stoppa sa progression dans le magma boueux.
Il se concentra pour localiser la source de ce cri inhumain. C’était venu de derrière lui, il en était certain. Quelle issue avait-il loupée en passant dans ce tunnel glauque ?

Il rebroussa chemin et observa avec attention les parois putrescentes. Dans un enchevêtrement de câbles rejoignant un collecteur, il repéra une cavité. S’étant hissé sur le cube de béton, il sauta sur une énorme tubulure d’irrigation qui cachait un étroit boyau.
Il grimpa alors sur le rebord d’un caniveau sinuant dans une opacité totale. Silencieusement, il avança dans cette obscurité. Sa lampe éteinte, il tâchait d’éviter de marcher dans le cloaque gluant. Le moindre bruit risquait de s’amplifier dans ce passage concave.

Alors qu’il progressait ainsi, à l’aveugle, il distingua soudain un mince trait de lumière au fond de ce cul-de-basse-fosse.
Il s’avança prudemment, retenant son souffle.
Les contours d’une porte blindée se détachaient des ténèbres, pâle rectangle luminescent.

Il dégaina son Colt et bascula le chien, prêt à tirer.

Le léger cliquetis tinta. Le cœur de Frank s’emballa.
Il attendit quelques secondes sans bouger, attentif, mais aucun son ne filtrait à travers l’épaisse cloison d’acier.
Combien étaient-ils derrière cette porte ?
Le flic avait l’avantage de la surprise mais il ne connaissait pas la disposition des lieux.
Que trouverait-il en ouvrant ?
Une cave ?
Un autre dédale ?

La main frôlant la poignée, il inspira par petites bouffées rapides. L’esprit en éveil, il essaya de visualiser son intervention.
Prévoir les risques…
Si Daddy John avait dit vrai, ils ne seraient que trois.
Regroupés devant Charlene ?
Dans ce cas, il avait une chance de les mettre en joue…

Un frisson glacial le secoua, interrompant ses pensées.
Les menottes !
Dans sa précipitation, il avait oublié de prendre les bracelets.
Une erreur de débutant. Et qui ne pardonnerait pas : maîtriser un homme, c’était possible… Mais trois ?
À moins de les blesser, les immobilisant, avec le risque de toucher la femme de l’avocat…
L’intervention était foutrement mal barrée. Et Bereglia ne pouvait pas se payer le luxe de chercher des renforts. Le temps était salement compté.

– Et puis merde !
Il cessa de se polluer l’esprit. Ayant pris une grande inspiration, il baissa la poignée et poussa le lourd battant, lequel émit un crissement assourdissant.
Resté trop longtemps dans les ténèbres, il fut ébloui par l’ampoule qui pendouillait du plafond.
Déconcentré, il perdit des secondes précieuses. Tout ce qu’il vit, c’étaient des ombres mouvantes qui s’éparpillaient dans tous les coins de la pièce.

Il tira au jugé.
KA BANG !
La détonation lui vrilla les tympans.
La balle forma un cratère dans le mur, à gauche de la tête de Charlene. Ce ne fut qu’alors qu’il aperçut le tas de boyaux aux pieds de la femme, en même temps qu’il identifiait les exhalaisons infectes qui s’en dégageaient.
Trop tard !
La femme était éventrée. Ses jambes étaient arquées dans un angle bizarre.
Le cadavre évoquait un quartier de viande de boucher pendu à un crochet. Fugitivement, il songea à une œuvre de Francis Bacon, un tableau nommé Crucifixion dont il avait vu une reproduction dans une gazette. Sûr que cette femme écorchée pendue dans ce décor lugubre aurait inspiré le peintre, ce malade aux thèmes morbides.…

Le sang qui s’éculait de la plaie béante était d’une noirceur sans reflets. Du coin de l’œil, il distingua deux silhouettes qui s’agitaient dans un coin du caveau.
Il pointa son arme vers elles.
Encore trop tard.
Un coup sauvage lui percuta la nuque et il s’effondra, le doigt crispé sur la détente. Sombrant aussitôt dans une douloureuse inconscience. Il ne sentit même pas les mains qui le saisissaient sans ménagement.

Douleur.
Crâne…
Crâne en feu…
Il voulut se masser l’arrière de la tête.
Impossible.
L’esprit encore embrouillé, il tenta de remuer les bras.
Pas moyen…
De solides entraves le maintenaient sur une chaise. De la corde de chanvre qui lui ficelait poignets et chevilles.
PAF !
Une claque brutale acheva de le sortir de sa torpeur. Un filet de sang dégoulina de sa bouche tordue par la haine. Il gueula :
– Détachez-moi, qu’on se batte comme des hommes !
PAF !
Une autre gifle le fit chanceler sur sa chaise.
– T’es un sale flic ? murmura un grand Noir à son oreille. Ou bien le prince charmant venu sauver la princesse du donjon ?
Deux autres types rigolèrent. Ils étaient occupés à lui uriner dessus.
– Comme tu peux le constater, continuait le grand d’une voix moqueuse, elle n’est plus digne de notre royaume. Même avec un baiser, c’est pas dit qu’elle se réveille.
Il soupira avec un air de fausse commisération.
– Ceci dit, vu que je ne crois pas aux contes de fées, je suppose que tu es un putain de cop, hein ? Un chevalier au grand cœur et à la paye minable. ce qui veut dire que tu vas crever. Mais pas tout de suite, tu t’en doutes bien…
– Vous êtes les Morlocks ?
Le gars fit mine de réfléchir puis hocha lentement la tête.
– Vu que tu ne sortira pas d’ici vivant, je peux répondre par l’affirmative.
– C’est vraiment un nom merdique pour un gang de tapettes.
Joe lui adressa un grand sourire.
– Tu as des couilles pour un type qui va vomir ses tripes. Tu me plais, au final. Dommage que tu n’aies pas choisi la bonne voie… C’est quoi, ton nom ?
– Pour te recueillir sur ma pierre tombale ? Je m’appelle « Lieutenant Godemiché ». Celui qui va te l’enfoncer.
Le Noir sourit de plus belle.
– Cette passionnante conversation va prendre fin, mon cher ami le pédé. Je vois Loon qui s’amène avec nos outils. J’espère que tu aimes le bricolage…

 

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Et c’est
MAINTENANT. Ou sinon…


À suivre les semaines prochaines, des extraits des opus de mes nouveaux confrères, les
autres dangerous kids de la Zone 52 : SANCTIONS (Talion) et FIRENZE ROSSA (David Didelot)

Ça va continuer à SAIGNER sur blog.thierryponcet.net !!!

 

(À suivre)

 

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