Bouquin-quizz n°28

 

Bonjour à tous.
Voici un extrait de…
Je veux dire d’un roman de…
Non. Finalement, je ne vais pas vous l’indiquer. Ça vous amusera peut-être d’essayer de deviner.


Je ne prolongeais jamais notre marche jusqu’à la tombée de la nuit et dressais notre bivouac à un moment où il faisait encore clair, pour pouvoir monter les tentes et nous approvisionner en bois.

Pendant que les tireurs installaient le bivouac, j’en profitai pour visiter les environs. Mon compagnon dans ces promenades était toujours un certain Polycarpe Olènetiev, excellent homme et adroit chasseur. Il était alors âgé de vingt-six ans ; de taille moyenne et de belle stature, il avait les cheveux d’un blond un peu roux, les traits accusés et de petites moustaches. Olènetiev était un optimiste ; il ne perdait pas sa bonne humeur dans les situations les plus embarrassantes et s’efforçait de me convaincre que tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Ayant donné les instructions nécessaires, nous prîmes nos fusils et partîmes en reconnaissance.
Le soleil déclinait à l’horizon, et, tandis que ses derniers rayons éclairaient encore les sommets des montagnes, une ombre épaisse recouvrait les vallées. Les cimes des arbres aux feuilles jaunes se découpaient avec netteté sur le ciel d’un bleu pâle. On sentait partout l’approche de l’automne : le comportement des oiseaux et des insectes, l’herbe desséchée et l’air.

Ayant franchi une crête peu élevée, nous pénétrâmes dans la vallée voisine où croissait une épaisse forêt. Le lit large et desséché d’un ancien torrent de montagne la traversait. Là, nous nous séparâmes ; je pris à gauche, en longeant la bande de galets, et Olènetiev à droite.
Deux minutes s’étaient à peine écoulées, qu’un coup de feu retentit du côté d’Olènetiev. Je me retournais et entrevis, l’espace d’un instant, quelque chose de souple et de bigarré qui apparut à une certaine hauteur.
Je me précipitais vers Olènetiev. Il essayait en toute hâte de recharger son fusil, mais, par une malheureuse coïncidence, une cartouche s’était coincée dans le canon et la culasse ne fermait pas.
— Sur quoi as-tu tiré ? lui demandai-je
— C’était un tigre, je crois, dit-il, il se trouvait sur un arbre. Je l’ai bien visé et dois l’avoir touché.

Enfin, la cartouche coincée fut extirpée.
Olènetiev rechargea son arme et nous nous dirigeâmes prudemment vers l’endroit où l’animal avait disparu. Du sang répandu sur l’herbe sèche nous montrait qu’il avait réellement été blessé.
Soudain, Olènetiev s’arrêta et prêta l’oreille. Devant nous, un peu sur la droite, on entendait un râle. Mais le fouillis des fougères nous empêchait de rien voir. Un grand arbre tombé par terre nous barrait le chemin. Olènetiev s’apprêtait déjà à l’enjamber mais l’animal blessé le devança et bondit en avant.
Olènetiev fit feu à bout portant sans avoir même eu le temps d’épauler, et le résultat fut merveilleux. La balle atteignit le fauve en pleine tête. L’animal tomba sur une branche et y resta affalé, la tête pendant d’un côté et le corps de l’autre. Après quelques mouvements convulsifs, il se mit à mordre la branche, puis perdit l’équilibre et s’abattit lourdement aux pieds du chasseur.

Je reconnus tout de suite que c’était une panthère de Mandchourie (Felis Orientalis). Ce magnifique spécimen de la race des félins comptait parmi les plus grands. La longueur de son corps, du bout du museau à la racine de la queue, atteignait un mètre quarante. Sa peau, d’un jaune ocre sur les flancs et le dos, blanche sur le ventre, était marquée de rayures noires comme celles d’un tigre. Sur les flancs, les pattes et la tête, elles étaient petites et d’une seule couleur ; sur le dos et la queue, grandes et ocellées.

Dans la région de l’Ossouri, on ne trouve guère de panthères que dans le sud et plus particulièrement dans les districts de Souïfoun, Possiet et Barabachev. Elles se nourrissent principalement de cerfs tachetés, de chevreuils et de faisans. La panthère est un animal extrêmement rusé et prudent. Poursuivie par les chasseurs, elle se réfugie sur les arbres et s’agrippe à la branche qui se trouve juste au-dessus de la place qu’elle vient de quitter, à l’opposé du champ visuel du chasseur. Etendue sur cette branche, elle pose la tête sur ses pattes antérieures et se fige dans cette position, sentant parfaitement que, vu de face, son corps est moins visible que de côté.

Le dépouillement de l’animal que nous venions de tuer nous demanda une heure entière. Quand nous prîmes le chemin du retour, la nuit était déjà tombée.

Nous avancions lentement.
Enfin apparurent les feux du bivouac et, bientôt, on put distinguer les silhouettes des hommes parmi les arbres ; elles remuaient en formant des ombres devant le feu. Les chiens nous accueillirent par un concert d’aboiements. Les tireurs entourèrent la panthère, la détaillant et émettant leur avis. On discuta jusque tard dans la nuit.

Le lendemain, nous nous remîmes en marche.
La vallée se resserrait et la progression devenait plus difficile.

Le cerf qui habite la région de l’Amour s’appelle le maral (Cervus Canadensis).
Cet animal est élancé et très gracieux ; il a environ deux mètres de long et un mètre cinquante de haut. Son poids peut atteindre jusqu’à deux cent kilos. Sa robe est brun clair en été et gris fauve avec un disque jaunâtre derrière en hiver. Le cou est long et vigoureux avec une crinière chez les mâles. La tête est belle avec de grandes oreilles mobiles en forme de cornets. Les bois sont fourchus, pourvus de deux andouillers basilaires. Le nombre des rameaux permet d’établir l’age du maral en y ajoutant l’année où il a perdu ses bois. Pourtant, leur nombre est limité. En général, un mâle adulte n’en a pas plus de sept. Les jeunes bois qui apparaissent au printemps, recouverts d’une peau sous laquelle circulent des vaisseaux sanguins qui n’ont pas encore durci, s’appellent « panty ».
Le maral habite le sud de la région de l’Ossouri, dans toute la vallée de ce fleuve et de ses affluents, ne dépassant pas la zone des conifères de Sihoté-Aline. On le rencontre sur le littoral jusqu’à la baie de l’Olympiade.
En été, le maral se tient dans les endroits ombragés des montagnes boisées ; en hiver, aux endroits ensoleillés, dans les vallées, dans les parties plates de la taïga, dans les clairières et aux lisières des forêts.

A midi, nous fîmes une grande halte. Nous devions nous trouver, d’après mes suppositions, non loin de la montagne en forme de coupole.
Il faut compter, dans une expédition, non seulement avec la force de résistance de l’homme, mais surtout de celle des bêtes de somme. Elles portent de lourdes charges et, à chaque halte plus ou moins prolongée, il faut les débâter.
Dès que les chevaux furent débarrassés de leurs harnachements, on les mit en liberté ; comme, sous les feuillages, l’herbe était encore verte, ils eurent un bon fourrage.

Après la halte, notre convoi se remit en marche, mais à cause des difficultés du terrain boisé, nous n’arrivâmes que vers le soir à mi-côte d’une montagne inconnue. J’arrêtai hommes et chevaux et grimpai seul au sommet pour reconnaître un peu le pays.
Heureusement, mon incertitude fut aussitôt dissipée : la hauteur que nous venions d’atteindre représentait bien, dans cette région montagneuse, le noyau central faisant l’objet de nos recherches.

Quand je rejoignis mon détachement, le soleil atteignait l’horizon et il fallut nous hâter de trouver de l’eau, indispensable aux hommes comme aux animaux.
Nous dûmes vite redescendre par un autre versant qui, en pente douce au début, devint bientôt escarpé.
Pour pouvoir continuer la marche, les chevaux ployaient leurs jambes postérieures, les charges glissant constamment en avant. Si les selles n’avaient pas été équipées d’avaloires, ces fardeaux seraient descendus jusque sur la tête des animaux. Nous fûmes obligés d’exécuter maints zigzags bien difficiles au milieu des tas de rompis.

Le col franchi, nous nous trouvâmes aussitôt dans des terrains ravinés.
— Ça va, dirent les soldats, on va coucher tant bien que mal. C’est pas pour toute l’année ! Demain, nous trouverons un pays plus gai.
Je n’aimais pas trop ce lieu de campement, mais je n’avais pas le choix. Comme un torrent bruissait au fond de la gorge, c’est là que je me dirigeai. Ayant trouvé un endroit assez uni, j’ordonnai d’y planter nos tentes.
Dans la paix de la forêt retentirent tout de suite des coups de hache et des voix d’hommes. Mes fusilliers se mirent à ramasser du bois, à desseller les chevaux et à préparer le souper.

Pauvres animaux !
Dans ce pays pierreux et encombré de branches mortes, ils allaient rester affamés. On se consolait en pensant qu’ils seraient bien nourris le lendemain, à condition d’arriver jusqu’à des fanzas agricoles.

Notre bivouac se calmait peu à peu. Après le thé, chacun s’occupa de son travail : l’un nettoyait sa carabine, l’autre raccommodait sa selle ou recousait ses vêtements ; il y a toujours quelque chose à faire.
Dès qu’ils s’en furent acquittés, les hommes se serrèrent tant qu’ils purent les uns contre les autres, se couvrirent de leurs capotes et s’endormirent comme des masses.
Les chevaux, qui n’avaient pas trouvé de quoi se nourrir dans la forêt, se rapprochèrent du camp et s’assoupirent, la tête baissée.

Seuls Olènetiev et moi ne nous couchâmes pas de sitôt. J’inscrivis dans mon journal l’itinéraire parcouru, tandis que le soldat réparait ses chaussures. Vers dix heures du soir, je refermai mon calepin pour m’étendre auprès du feu, enfoui dans mon « bourka » (burnous caucasien).

Tout à coup, les chevaux relevèrent la tête, dressèrent les oreilles, puis ils se calmèrent et s’assoupirent de nouveau.
Nous n’y fîmes d’abord pas trop attention et continuâmes à parler.
Quelques minutes passèrent.
Je posai une question à Olènetiev ; comme il ne me répondait pas, je me tournai vers lui. Il était debout, aux aguets, regardant au loin et protégeant de la main ses yeux contre la lumière du foyer.
— Qu’est-il arrivé ? lui demandai-je.
— Quelqu’un descend la côte, murmura-t-il en réponse.
Nous nous mîmes tous les deux aux écoutes, mais les environs étaient calmes, pénétrés de cette paix qu’on ne trouve que dans les bois, par une froide nuit d’automne.
Soudain, de petites pierres vinrent rouler de la montagne.
— Ça doit être un ours, dit Olènetiev en chargeant son fusil.
— Ne tirez pas, c’est un homme :… dit une voix dans l’obscurité.

Quelques minutes après, quelqu’un s’approcha de notre feu.
Cet individu était habillé d’une veste et d’une culotte en peau de renne tannée. Coiffé d’une sorte de bandeau, il portait aux pieds des « ountes » (chaussures sibériennes en peau d’élan ou de chamois tannée et rendue très souple). Une grande besace sur le dos, il avait en main des « fourches » (petits supports servant à viser) et une carabine aussi longue que démodée.
— Bonjour, capitaine, me dit le nouveau venu.
Là-dessus, il posa son fusil contre un arbre, enleva de son dos la besace, essuya de la manche son visage en sueur et s’assit près du feu.
Ce n’est qu’à ce moment-là que je pus bien l’examiner. Il portait environ quarante-cinq ans. Plutôt petit, trapu, il avait le type indigène prononcé : les pommettes saillantes, le nez petit, les yeux bridés des Mongols et la bouche large.

Mais l’inconnu de son côté ne nous regardait pas.
Il tira de sa poche intérieure une blague à tabac, bourra sa pipe et se mit à fumer en silence. Selon la coutume de la taïga, je l’invitai à souper, sans lui demander qui il était ni d’où il venait.
— Merci, capitaine, dit-il. J’ai très faim, car je n’ai pas mangé de la journée.

Je continuai à l’observer pendant qu’il attaquait la nourriture.
Un couteau de chasse pendait à sa ceinture ; c’était évidemment un chasseur. Il avait les mains durcies et égratignées. D’autres entailles, encore plus profondes, marquaient son visage, l’une au front, l’autre à la joue, près de l’oreille.
Notre convive était du genre silencieux. Olèteniev, qui n’y tenait plus, finit par lui poser cette question directe :
— Qu’es-tu ? Chinois ou Coréen ?
— Je suis Gold, fut la réponse toute brève.
— Tu dois être chasseur ? lui demandai-je.
— Oui, répondit-il. Je chasse toujours et n’ai pas d’autre métier. Je ne suis pas pêcheur, rien que chasseur.
— Mais où habites-tu ? reprit Olèteniev.
— Je n’ai pas de maison. J’habite toujours la montagne. J’allume un feu et j’installe une tente pour dormir. Comment pourrait-on habiter une maison quand on ne fait que chasser ?

 

36 commentaires

  • Marc dit :

    La Taïga de l’Oussouri de Vladimir Arseniev ?

  • Okliv' dit :

    Le style naturaliste rappelle celui de Jules Verne mais à part Michel Strogoff qui a dejà été proposé comme quizz je ne vois pas bien… D’ailleurs à quoi bon chercher si le camarade ici présent a trouvé du 1er coup, anéantissant ainsi les recherches et espoirs de millions de bloggers ?…

  • LECHAUVE Dominique dit :

    moi je ne vois pas, mais en fonction de la réponse de Marc, je me suis penché sur Dersou Ouzala, mais je n’ai pas eu le temps de me remettre à le lire.

  • оливковый dit :

    Съесть уне куестион асц диффисиле ень эффет, куелкуьун о деа éлééпонсес пур нух ядер сэ сега бенвену !

  • Voila une remarque constructive, Tovaritch !
    Maintenant la question est de déterminer : La Taïga De L’Ossouri ou bien Dersou Ouzala ???

  • LECHAUVE Dominique dit :

    le tovaricht Olive, a certainement traducteur que le mien car j’ai du mal à comprendre la suite de « manger la lune »
    Je me mettrai dans Dersou Ouzala prochainement, j’avais aimé ce livre, le film moins bien qu’excellemment réalisé

  • Bien, bien, bien… Alors : Ouzala ou Taïga ? Les deux, mon capitaine – car Vladimir Klavdievitch Arseniev était capitaine de l’armée impériale russe.

    Le récit mondialement connu de ses expéditions dans l’extrême orient russe, une région montagneuse si enclavée dans la Mandchourie qu’elle est plus asiatique que slave, s’intitule La Taïga De L’Ossouri – Mes Expéditions Avec Le Chasseur Gold Dersou (« Gold » étant le nom d’une tribu locale). Mué au fil des traductions Dersou Ouzala – La Taïga De L’Ossouri, il est devenu depuis le succès du film – et chef d’oeuvre – d’Akira Kurosawa, simplement Dersou Ouzala.

    C’est sous ce titre que je l’ai dans ma bibliothèque, dans une improbable parution J’ai Lu de 1977. Wiki m’apprend qu’il en existe une édition illustrée à la Petite Bibliothèque Payot,maison en général sérieuse.

    C’est un des grands livres d’aventures, à qui je me devais de réserver une petite place dans ce blog.
    Parfois un peu déroutant dans sa construction, en carnet de bord, avec des description de paysages et de bestiaux en plein milieu des actions, il n’en reste pas moins envoûtant, malgré une traduction en français de 1939 un rien désuète par moments.

    Arseniev est mort pendant sa dernière expédition, alors que l’état stalinien, qui lui avait fait une petite place, s’apprêtait à s’en débarrasser. Son épouse et sa fille ont d’ailleurs disparu toutes deux dans l’archipel des goulags.

    Bravo à Marc. A Dominique, en pleine forme pour son retour de vacances. Et merci à Oliv’, notre tintinophile, qui s’est fendu d’une incursion chez les Soviets.

  • оливковый dit :

    спасиба !

  • Marc dit :

    Merci à vous mais je dois bien avouer que la célérité de ma réponse est davantage liée à de « pseudo talents d’investigateur » plutôt qu’à des connaissances littéraires ou filmographiques. Je cours chercher ce bouquin pour me faire pardonner des milliards de bloggers agacés…en attendant l’automne et la parution de ZYKË L’AVENTURE…!!!

  • Oliv' dit :

    Merci disais-je en russe – que je parle couramment bien sùr, au moins aussi bien que Dominique – mais je revendique le titre de tintinologue… et je mets immédiatement sur le marché un Quizz-tintin qui devrait j’espère faire fuser des réponses de votre part :

    1) Le nom du jeune garçon inca qui accompagne tintin dans le Temple du Soleil ?
    2) Le nom du méchant japonais dans le Lotus Bleu ?
    3) Le nom du riche armateur grec qui organise une croisière dans coke en stock ?

    Oh et puis Szut, c’est trop facile !

  • LECHAUVE Dominique dit :

    1) Zorrino
    2) Mitsuhirato
    3)Marquis di Gorgonzola ou Rastapopoulos dans d’autres bouquins
    mais Botus et mouche cousue comme diraient les Dupont et Dupond.

  • Alors là, les gars…
    Essayez-moi ça :
    Qui sont Mr et Mme Snowball ?
    Qui est Erik Björgenkjöld ?
    Qui est Arturo Benedetto Giovanni Giuseppe Pietro Archangelo Alfredo Cartoffoli ?

  • Oliv' dit :

    Hou la c’est un quizz pour connaisseur patenté çui-là…

    1) le couple Snowball je les vois dans les cigares du pharaon, comme invités dans la maison en pleine jungle………Oui ! je viens de vérifier : j’ai bon !
    2) Lui, il me dit vaguement, mais très vaguement quelque chose… je le situerais dans le Septre d’Ottokar, non ?
    3) Oui le rital c’est celui qui prend Tintin en stop à la poursuite des méchants dans sa puissante voiture italienne et qui doit décliner son identité à l’agent médusé :  » – c’est bon pour cette fois… »
    L’Affaire Tournesol ?

    … attends je vous en prépare un de gratiné…

  • Deux sur trois, tonnerre de Brest !.

  • Oliv' dit :

    Erik Bjorgenskjold, auteur de remarquables travaux sur les protubérances solaires…

  • Pas de mystère, une étoile pour Oliv’ !

  • LECHAUVE Dominique dit :

    oulala, en pleine tintinologie, mes connaissances en ce domaine, ne valent que pas les livres que j’ai à la maison et que je dois reprendre à chaque question, c’est trop long pour moi. En fouillant je me suis aperçu que j’avais une réédition de Tintin chez les soviets de 1981. Du coup lecture pour moi ce matin

  • Extrait : « Vous êtes ici dans la cachette où Lenine, Trotsky et Staline ont amassé les trésors volés au peuple ! Tout autour de ce repaire s’étendent d’immenses steppes désertes presque infranchissables. Et si parfois un paysan entre dans la cabane hantée qui forme l’entrée de notre cachette, la peur lui ôte l’envie de pousser plus loin ses investigations… »

  • Oliv' dit :

    Oui il y a comme qui dirait un certain parti pris… Reconnaissons cependant à RG d’avoir abordé des thèmes sensibles comme le colonialisme avec ses clichés, les régimes totalitaires européens – Syldavie et Bordurie ayant un relant d’Albanie selon moi – , dictatures sud américaines, crise pétrolière, trafic d’armes ou de drogue, voire traite négrière sans lourdeur ni engagement politique flagrant… quoique… QUOIQUE !..aurait surement rétorqué le regretté Raymond Devos !

    A propos, Ridgewell et Kaloma, c’est dans ..?

  • LECHAUVE Dominique dit :

    c’est dans Van Gogh ou presque…

  • Il faut citer les deux albums ?

  • Oliv' dit :

    Ce n’est pas nécessaire puisque Ridgewell présente le chef Kaloma à Tintin, ils sont donc dans une meme case d’un unique album…

  • Oliv' dit :

    Allez un indice… Le tout début de cette histoire commence exactement comme un célèbre film de Philippe de Brocca avec un certain Jean-Paul B. , film qui a par la suite inspiré le non moins célèbre Steven Spielberg pour ses aventures d’Indiana Jones ! Mais on s’éloigne du sujet avec cette enigme qui s’épaissit : Ridgewell, Kaloma, fim avec Bebel…

  • Erreur, mon cher, erreur… Car le professeur Ridgewell et le chef des Arumbayas Kaloma, effectivement présentés en 1937, réapparaissent dans un autre album en 1976.

  • LECHAUVE Dominique dit :

    c’est quand même presque le nom d’un tableau de Vincent….

  • Bon, alors on le dit, hein ?… Il s’agit de l’Oreille Cassée et de Tintin Et Les Picaros.

    A moi :

    Qui est Beh-Ber ? Qui est Aïcha ? Qui est Paolo Colombani ?

  • Oliv' dit :

    Ah oui, bravi ! Je ne me souvenais pas du tout de cette ré-apparition des 2 comparses …39 ans plus tard, et en plus ils n’ont pas pris une ride !

    Alors le film avec Bébel lagement inspiré des aventures de Tintin, l’homme de Rio bien sùr, à voir et revoir, ainsi que le suivant du mème tonneau : les tribulations d’un chinois en Chine du même De Brocca, tandem Belmondo / Jean Rochefort plus proche de Phileas Fogg / Passepartout,
    avec d’ excellents dialogues percutants du style :
    – Monsieur, mon coeur lâche…
    – Serrez les fesses !

    Quant à Beh-Ber, c’est un infâme espion condamné ( et enterré !) dans les Cigares du Pharaon.
    Aïcha ( comme si je n’existais pas, elle est arrivée près de moi ) c’est le guépard apprivoisé de son Altesse papa du turbulent Abdallah dans Coke en Stoke.
    Paolo Colombani j’ai dù chercher plus longtemps dans ma mémoire car… inconnu à priori ! Et hop, le flash… pilote ! Pilote de Mr Lazlo Carreidas dans Vol 714 pour Sydney – en réalité co-pilote car le pilote n’est autre que Szut… mitrailleur à bavette dans Coke en stock, comme le Monde est petit !

    Allez, un petit dernier pour la route, un corsé puisque vous êtes si forts…

    Qui est « l’Aigle de Pathmos  » ?

  • Alors là, bravo !!! Aïcha, c’était vraiment duraille. L’aigle, je pense que c’est Saint Jean, la solution du trésor dans Rackam, dans les caves des frères Loiseau. Je n’ai pas les albums, donc je ne peux pas vérifier…
    Bon, alors, disons, Jean-Loup de la Batellerie et Walter Rizotto ?
    Et un facile : quelle est l’adresse de Tintin ?

  • LECHAUVE Dominique dit :

    pour la dernière question de Thierry, je répondrai comme souvent. En effet je vous paris que j’ai fait un flash en voyant la question.
    Pour l’adresse, je me souviens de Bruxelles et d’ensuite Moulinsart, mais je ne suis pas à la maison donc impossible de fouiller dans mes bouquins.
    Pour Pathmos, je n’ai pas trouvé.

  • Oliv' dit :

    …aucun doute nous sommes en présence d’experts !

    Tintin habite 26 rue du Labrador… de quelle ville ? Je ne l’ai jamais su !

    Pour les 2 journalistes, Jean-Loup et Walter, j’ai eu la chance de feuilleter Tintin et les Picaros pour le dossier Ridgewell (!!) et donc je peux répondre sans hesitation qu’ils sont les 2 envoyés de Paris-Flash pour l’arrestation de Bianca à Tapiocapolis – sombre histoire… et bravo à Dominique et son Flash.

    L’Aigle de Pathmos, en effet St Jean Evangéliste dont la statue orne la crypte de Moulinsart, remisée par les frères Loiseaux, et au pied duquel figure cet aigle qui sera la clef de l’énigme des trois parchemins pour la découverte du Trésor du terrible Rackam le rouge… qui se trouve d’ailleurs dans cette mème statue !

    On attend la suite des aventures avec le prochain film de Spielberg !

    Au risque de lasser je pourrais continuer le quizz-Tintin jusqu’à épuisement du stock ! Au fait, qui est Aristide Filoselle ?

  • En fait, les deux journalistes de Paris-Flash apparaissent pour la la première fois dans Les Bijoux De La Castafiore. Comme Ridgewell et Kaloma, ils font un come back dans Les Picaros.

    Le 26, rue du Labrador, c’est à Bruxelles. Ce n’est jamais précisé, mais Le Secret De La Licorne démarre au « Vieux-marché », le marché aux puces bruxellois.

    Marché où les Dupondt enquêtent, à la recherche d’un pickpocket qui se révélera être le cleptomane Aristide Filoselle.

    Moi aussi, j’adore L’Homme De Rio et encore plus Les Tribulations d’Un Chinois En Chine, dont je retiendrais la prestation des frères Preboist en avatars de Dupond et Dupont. Inoubliable !

    Voyons… Qu’est-ce que le Djebel Amilah ? Qui diable est Miarka ? Où donc se trouve le village de Charhabang ?

  • LECHAUVE Dominique dit :

    oulah, le djebel amilah, est le nom d’un bateau, Miarka, une gamine de bohémiens, mais je suis au boulot donc impossible de vérifier où et dans quel bouquins, pour Charhabang je n’ai pas de souvenirs.
    A moi maintenant, où peut on trouver Jules?

  • Oliv' dit :

    Mamma mia, moi aussi je suis au boulot sans possibilité de consulter mes Archives Casterman…

    Donc le Djebel Amilah je le situerais dans le crabe aux Pinces d’Or ou le Pays de l’Or Noir comme une zone rebelle, en fait ça sonne plus désert que bateau, mais ma foi je n’en sais pas plus.

    Miarca, la petite gitane diablesse qui mord Haddock dans les bijoux ? ( je veux dire dans l’ALBUM les bijoux ) – Ah ne nous méprenons pas !

    Charhabang par contre sonne tibétain, le Pays du Migou, mais bon je peux me tromper !

    Jules quant à lui, ma foi il est peut-être avec Jim ?…

  • Pas à dire, vous êtes fortiches…

    Djebel Amilah est le cargo Karaboudjan maquillé dans Le Crabe Aux Pinces D’Or. Miarka, bien vu tous les deux. Charhabang est le village où Tintin part chercher Tchang dans Tintin Au Tibet, autrement dit au pays du Migou.

    Quant à Jules, s’il n’est pas de-chez-Smith-en-face, il est gardien chez Van Gogh.

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