En ces temps de confinement, une vieille chanson anar qu’on attribue à Aristide Bruant, reprise (et un poil réécrite) par le groupe Parabellum et Géant Vert dans les années 80…
Je me souviens encore de ma première femme
Elle s’appelait Nina une vraie putain dans l’âme
La reine des morues de la plaine Saint-Denis
Elle faisait le tapin près de la rue de Rivoli
Mort aux vaches
Mort aux condés
Vive les enfants de Cayenne
À bas ceux de la Sûreté
Elle aguichait le client
Quand mon destin de bagnard
Vint frapper à sa porte
Sous forme d’un richard
Qui lui cracha dessus
Rempli de son dédain
Lui mis la main au cul
Et la traita de putain
Mort aux vaches
Mort aux condés
Vive les enfants de Cayenne
À bas ceux de la Sûreté
Moi qui étais son homme
Et pas une peau de vache
Acquis dans ma jeunesse
Les principes d’un apache
Sortis mon 6.35
Et d’une balle en plein coeur
Je l’étendis raide mort
Et fut serré sur l’heure
Mort aux vaches
Mort aux condés
Vive les enfants de Cayenne
À bas ceux de la Sûreté
Une seule solution, la révolution
Aussitôt arrêté
Fut mené à Cayenne
C’est la que j’ai purgé
Les forfaits de ma peine
Jeunesse d’ aujourd’hui
Ne faites plus les cons
Car pour une simple connerie
On vous jette en prison
Mort aux vaches
Mort aux condés
Vive les enfants de Cayenne
À bas ceux de la Sûreté
Si je viens à mourir
Je veux que l’on m’enterre
Dans un tout petit cimetière
De la porte Saint-martin
Quatre cent putains à poils
Viendront crier très haut
C’est le roi des julots que l’on mène au tombeau
Mort aux vaches
Mort aux condés
Vive les enfants de Cayenne
À bas ceux de la Sûreté
Sur ma tombe on lira
Cette glorieuse phrase
Écrite par les truands
D’une très haute classe
Honneur à la putain
Qui m’a donné sa main
Si je n’étais pas mort je te baiserai encore
Pas de grâce
Pas de pitié
Pour toutes ces bandes de lâches et ces bandes d’enculés
Mort aux vaches
Mort aux condés
Vive les enfants de Cayenne
À bas ceux de la Sûreté
Pas de grâce
Pas de pitié
Pour toutes ces bandes de lâches et ces bandes d’enculés
Mort aux vaches
Mort aux condés
Vive les enfants de Cayenne
À bas ceux de la Sûreté
Pas de grâce
Pas de pitié
Pour toutes ces bandes de lâches et ces bandes d’enculés
Mort aux vaches
Mort aux condés
Vive les enfants de Cayenne
À bas ceux de la Sûreté
(À suivre)
6 commentaires
Bises a toi et bon courage. Une pensée pour Shulz. Merci
Cayenne ! Grande chanson !
Une pensée aussi pour Roland et Sven !
Ah désolé désolé désolé… la plus grande ça reste celle-là!
…tiens monte un peu le volume pour voir…
https://youtu.be/JthrO7hn2lQ
« A saint Lazare », autre texte attribué également à Aristide Bruant et repris par les Parabellum (1999, l’année de la teuf…). Comme dirait Oliv’, bonne soirée les vieux gars…
C’est d’la prison que j’t’écris,
Mon pauv’ Polyte,
Hier je n’sais pas c’qui m’a pris,
A la visite
C’est des maladies qui s’voient pas
Quand ça s’déclare,
N’empêche qu’aujourd’hui j’suis dans l’tas…
A Saint-Lazare !
Mais pendant c’temps-là, toi, vieux chien,
Qué qu’tu vas faire ?
Je n’peux t’envoyer rien de rien,
C’est la misère
Ici tout l’monde est décavé,
La braise est rare
Faut trois mois pour faire un linvé,
A Saint-Lazare !
Vrai, d’te savoir comm’ça, sans l’sou,
Je m’fais une bile !
T’es capab’ de faire un sal’coup,
J’suis pas tranquille.
T’as trop d’fierté pour ramasser
Des bouts d’cigare,
Pendant tout l’temps que j’vas passer,
A Saint-Lazare !
Va-t-en trouver la grand’ Nana,
Dis que j’la prie
D’casquer pour moi, j’y rendrai ça
A ma sortie.
Surtout n’y fais pas d’boniments,
Pendant qu’je m’marre
Et que j’bois des médicaments,
A Saint-Lazare !
Et pis, mon p’tit loup, bois pas trop,
Tu sais qu’t’es teigne,
Et qu’quand t’as un p’tit coup d’sirop
Tu fous la beigne;
Si tu t’faisais coffrer, un soir,
Dans une bagarre,
Y a pus personne qui viendrait m’voir
A Saint-Lazare !
J’finis ma lettre en t’embrassant,
Adieu, mon homme
Malgré qu’tu soy’ pas caressant,
Ah ! J’t’adore comme
J’adorais l’bon Dieu comme papa, quand j’étais p’tite
Et qu’j’allais communier à Saint’-Marguerite.
C’est d’la prison que j’t’écris,
Mon pauv’ Polyte,
Hier je n’sais pas c’qui m’a pris,
A la visite
C’est des maladies qui s’voient pas
Quand ça s’déclare,
N’empêche qu’aujourd’hui j’suis dans l’tas…
A Saint-Lazare !
Mais pendant c’temps-là, toi, vieux chien,
Qué qu’tu vas faire ?
Je n’peux t’envoyer rien de rien,
C’est la misère
Ici tout l’monde est décavé,
La braise est rare
Faut trois mois pour faire un linvé,
A Saint-Lazare !
Vrai, d’te savoir comm’ça, sans l’sou,
Je m’fais une bile !
T’es capab’ de faire un sal’coup,
J’suis pas tranquille.
T’as trop d’fierté pour ramasser
Des bouts d’cigare,
Pendant tout l’temps que j’vas passer,
A Saint-Lazare !
Va-t-en trouver la grand’ Nana,
Dis que j’la prie
D’casquer pour moi, j’y rendrai ça
A ma sortie.
Surtout n’y fais pas d’boniments,
Pendant qu’je m’marre
Et que j’bois des médicaments,
A Saint-Lazare !
Et pis, mon p’tit loup, bois pas trop,
Tu sais qu’t’es teigne,
Et qu’quand t’as un p’tit coup d’sirop
Tu fous la beigne;
Si tu t’faisais coffrer, un soir,
Dans une bagarre,
Y a pus personne qui viendrait m’voir
A Saint-Lazare !
J’finis ma lettre en t’embrassant,
Adieu, mon homme
Malgré qu’tu soy’ pas caressant,
Ah ! J’t’adore comme
J’adorais l’bon Dieu comme papa, quand j’étais p’tite
Et qu’j’allais communier à Saint’-Marguerite.
https://www.youtube.com/watch?v=NMFuGr4QVwE
Petite précision : la chanson cause d’une prison pour femmes, située à l’époque dans le 10e arrondissement de paname, rue du Faubourg-Saint-Denis,..