Bouquin-quizz n°32

 

Bonjour à tous.
Voici un extrait de…
Je veux dire d’un roman de…
Non. Finalement, je ne vais pas vous l’indiquer. Ça vous amusera peut-être d’essayer de deviner.
Et si ça ne vous amuse pas, je vous conseille de le lire quand même. Ça vaut !


Traînant la jambe, je parvins à gagner les bois. Traqué par la maréchaussée, marchant la nuit, dormant le jour dans des retraites précaires, me nourrissant de carottes crues, de fruits, d’œufs, je tirai lentement vers l’ouest, en évitant villes et bourgs.

Un homme me tira un coup de mousquet, une nuit que je volais des œufs. Une autre fois, je fus poursuivi par un chien qui mordit ma jambe valide. J’avais des coliques terribles. Souvent je me couchais au profond d’un taillis pour mourir. Pourtant, je finissais toujours par repartir, mais j’étais devenu excessivement faible ; il n’y avait plus de vivace en moi que la haine. Je haïssais la cruauté et l’injustice d’un monde qui m’avait réduit à cette condition misérable. Je me haïssais moi-même d’avoir, devant la douleur, trahi mon amour.
A quoi bon ne m’être pas enfui tout d’abord, si je devais faire pis, en avouant ce crime que n’avais pas commis !…
Et je pleurais en pensant à Marion.

Il y eut des jours de pluie, de soleil, des orages, des périodes de chaleur écrasante où les sous-bois bourdonnaient. Puis les feuilles roussirent. De mes cachettes, j’apercevais dans les plaines les laboureurs aiguillonnant leurs bœufs.
Mon corps commençait de s’habituer à l’étrange régime auquel j’étais soumis ; peu à peu mes forces revenaient. J’allongeai les étapes. Les paysages changèrent. Les villages devenaient plus rares ; les pins, les chênes-lièges remplaçaient les châtaigniers, les noyers et les bouleaux.

A la fin de l’automne, un soir, au coucher du soleil, en montant sur un arbre, je vis à l’horizon un mince miroitement : la mer.

Les jours suivants, je m’approchai de la côte et me mis à la suivre dans la direction du sud, sans savoir où je me trouvais ni où j’allais. J’espérais vaguement rencontrer quelque part la frontière de l’Espagne. A l’auberge, j’avais entendu parler de ce pays, et je pensais pouvoir y vivre en sûreté.
Comment ? Je ne me le demandais même pas. L’immédiat seul comptait pour moi.

Une nuit, comme la lune brillait d’un éclat magnifique, j’avais descendu jusqu’au bord de la mer chercher de ces petits coquillages que l’on trouve sur les rochers découverts.
Pour les enlever de leur support, il faut les faire sauter très vite, d’un coup de pouce, au moment que les bords de leur coquille n’adhèrent pas à la pierre. Si on les manque, ils appliquent leur carapace au rocher si exactement qu’il est impossible de les détacher sans un outil de fer, et je n’avais d’autre outil que mes doigts.

Je m’absorbais dans cette opération. Soudain, un fracas éclata contre mon oreille.
— Hé l’homme ! criait-on.
Je fis un grand sursaut. Ma tempe heurta le canon d’un pistolet. La lueur d’une lanterne démasquée m’aveugla.
— Que fouinasses-tu là, fanandel ? reprit l’homme au pistolet.
— Euh… Est-ce que vous êtes des archers ?
Une tempête de rires et de grognements s’éleva.
— Pas précisément mon mion. Tu n’as pas l’air de les aimer, les archers de la maréchaussée, hein ! Qu’est-ce que tu as fait ?
— Que vous chaut ? Si vous n’êtes pas des archers, passez votre chemin. Laissez-moi chercher à manger.
— Ouais ! Vois-tu, l’ami, notre chemin s’arrête ici. Nous avons à faire dans cette crique, et nous n’aimons pas les curieux.
— Ho ! patron ! dit quelqu’un, voilà le signal.
Loin sur la mer, une lumière montait et descendait.
— Chacun à son poste, commanda l’homme, l’œil au guet, hein, les veilleurs !
— Qu’est-ce qu’on fait de ce c… qui est venu se jeter dans nos jambes, on l’expédie ?
— Tu aurais le cœur de faire du mal à un coquebin qui a peur des archers !… Attache-le. Qu’il ne s’en aille pas maintenant. Quand nous aurons fini, on lui donnera la volée.

Du temps passa.
Rien ne troublait le bourdonnement des vagues. Assis, les chevilles entravées, je regardais le large.
— Les voilà, dit quelqu’un.
On percevait un clapotement. En cherchant dans sa direction, je vis deux bateaux – je sus plus tard que des embarcations de ce genre s’appellent, la première, une pinasse ; la seconde : une chaloupe – bondissant sur les flots.
Les hommes se mirent à débarquer des ballots qu’ils chargeaient sur leurs épaules et avec lesquels ils disparaissaient dans la nuit.

Quand il n’en resta plus, le patron, détachant de sa ceinture deux sacs, les tendit à l’un des marins, lequel portait un étrange costume : un haut-de-chausse flottant, une chemise bouffante sous une veste très courte, une espèce de bonnet rouge.
Une idée se faisait lentement jour dans ma tête et me poussait vers ces deux hommes. Je sautillai jusqu’à eux.
— Patron, je voudrais partir sur ce bateau.
Il me regarda en hochant la tête.
— Pas une mauvaise idée, mon mignon. Comme ça, tu ne nous dénonceras pas. Ton avis, Bill ?
— Qu’est-ce que c’est ?
— Un fanandel qui cherche à manger et qui a peur des archers.
— D’où viens-tu ?
— De là-bas, dis-je en indiquant le nord.
J’ajoutai :
— Ils voulaient me pendre.
— Embarque. Si le vieux t’accepte, ça ira. Sinon, il t’enverra manger les poissons. De toutes façons, tu seras tiré d’affaire.
Il me poussa dans l’un des bateaux puis sauta derrière moi.
— Adieu, Piarille.
— A la prochaine, Bill.
— Ce ne sera pas de longtemps. Nous descendons dans le sud. Ici, ça sent mauvais pour nous, maintenant… Poussez, vous autres, hop !

Le bateau se mit à monter et descendre, je me balançai avec lui.
Nous allions en silence à travers le moutonnement et le ronflement des flots vers la lumière qui dansait : point minuscule dans la nuit.
A mesure qu’elle se précisait, on distinguait dans l’ombre une grande masse indécise, noire, surmontée de la dentelle des mâts et des cordages. Le fanal, au ras de l’eau, éclairait une échelle oscillante à laquelle je grimpai avec mes compagnons.
Une fois en haut celui qu’on appelait Bill, me prenant par le bras, me poussa vers l’arrière du navire. Je butai contre des rouleaux de cordages. Il ouvrit enfin une porte. Je butai encore contre le seuil surélevé qui empêche l’eau du pont d’entrer dans les cabines, et je me trouvai dans une vaste chambre aux murs et au plafond de bois.

Une lampe se balançait à la maîtresse poutre. Sa lueur faisait ressortir en forts reliefs la charpente du navire apparente ici. La lumière se concentrait sur le justaucorps écarlate qui vêtait un gros homme installé devant une table.
— What’s it ? grogna-t-il en nous voyant.
Bill lui répondit dans la même langue.

L’homme assis portait, outre son justaucorps éclatant, une culotte blanche tendue sur les cuisses. Un foulard de soie noire serrant la tête ne laissait sortir aucun cheveu. La face large, rouge, était percée de petits yeux gris pâle, d’une bouche dont la lèvre supérieure rentrait jusqu’à disparaître dans l’ombre d’un nez fibrillé de violet, tandis que l’inférieure, lippue et gonflée, avançait au-dessus du menton coupé comme un bloc.
La main puissante, enjuponnée de dentelles, serrait un verre dont l’homme se versa d’un geste brusque le contenu dans le gosier.
Une bouteille clissée voisinait sur la table de bois sombre avec une paire de pistolets, un tricorne au ruban traversé d’une pipe à pétun et un instrument en cuivre que je sus plus tard être un quart de cercle. Une épée jetée en travers de la table tenait déplié un rouleau de cartes.

Il émanait de cet être solidement charpenté, assis là les cuisses ouvertes, un bras pendant par-dessus le dossier du fauteuil, l’œil sans lueur, une singulière impression de force maléfique et souveraine.
Un malaise me prit lorsque son regard glacé se posa sur moi. Il me fit peur ; non qu’il eût à vrai dire rien de particulièrement menaçant. Il paraissait infiniment plus débonnaire, avec ses grosses joues, sa lippe, que le magistrat dont j’avais subi l’interrogatoire dans ma prison. Mais il me semblait sentir en lui à travers sa chair et sa graisse une âme desséchée, une capacité d’être inhumain avec délectation.

Il dit encore un mot à Bill en me soupesant du regard. Son œil fixé sur moi s’anima. Les paupières se soulevèrent, rendant à la pupille un éclat plus plaisant. Je m’aperçus alors qu’elle était bleue, d’un bleu vert et léger, comme la mer à l’aube, et je n’eus plus devant moi qu’un gros homme bienveillant qui me regardait avec indulgence.
Il remplit son gobelet et me le tendit.
— Bois, mon gars, fit-il en français. Alors tu veux venir avec nous ?
— Oui monsieur.
— Appelle-moi capitaine. Tu n’as jamais entendu parler du vieux Flint ?
— Non capitaine. Je viens de loin dans les terres, d’un endroit où l’on sait à peine qu’il existe des navires.
— God damn ! Tu parles bien. Mais il y a donc des gens qui n’ont jamais entendu le nom de Flint !
— Bah ! dit Bill, ils ne sont que trop à le connaître pour leur malheur et le chagrin de leurs nuits blanches.
Ils se mirent à rire tous les deux. Je reposai le gobelet sur la table.
— Tu lampes bien il me semble, gars ! Qu’est-ce que tu dis de ce rhum ?
— C’est aussi bon que notre eau-de-vie de prunes.
Ils s’esclaffèrent encore.
— Voyez-vous ce coquebin ! fit Bill.

Une chaleur, un léger engourdissement m’envahissaient.
Après tout, ces hommes étaient les premiers, depuis tant de jours, qui se fussent montrés bons pour moi. Je pouvais enfin me laisser aller un peu. Je sentis mes lèvres dessiner une forme depuis longtemps désapprise : un sourire.

— Well, dit Flint, si tu sais faire quelque chose, tu resteras avec nous. Tu es vieux de combien d’années ?
— J’ai eu vingt-deux ans à la Saint-Jean d’été ; je sais lire, écrire, compter…
— Bien, bien. Tu seras écrivain du bord, en attendant de savoir courir le marchepied de vergue et faire une épissure comme un damné fils de vieux gabier. Il faut que tout le monde vive. Tu feras les comptes quand tu seras de loisir, et le coup de feu avec les autres quand on tombera sur les gens du roi, de fortune. Voilà ton destin, maintenant. Te plaît-il ?

Il n’attendit pas ma réponse. Ses yeux s’étaient éteints. Il nous balaya d’un geste, se tourna de côté sur le fauteuil et se versa une rasade de rhum.

(A suivre)

 

75 commentaires

  • Long John Silver dit :

    Moussaillon, ça fleure bon les embruns du large ton récit… Y’aurait-t’y pas la signature à la plume de ce bon vieux Stevenson au bas du parchemin ? et yooo Ho-Hoooo et une bouteille de rhum !

  • LECHAUVE Dominique dit :

    je ne ferait pas le perroquets en répétant que je pense connaître ce livre. bien sur on retrouve la flibuste, et je me souviens d’une ile quelques part dans ce bouquin d’aventures

  • On dirait bien que Dominique a retrouvé la forme…

  • LECHAUVE Dominique dit :

    effectivement, j’ai aussi de belles lacunes et je suis heureux de ces quizz qui me permettent de découvrir d’autres types de lectures. La je reviens d’une semaine lyonnaise, travail et loisir nocturne, d’où ma disparition momentanée de ton blog.

  • Tristan dit :

    je pense à la chaleur que tisse la parole
    autour de son noyau de rêve qu’on appelle nous.

    en fonçant vers Zykë l’Aventure : du bol !
    je me languis dans mon Zweig un peu mou,

    mais partir bientôt en Mercedes bancale,
    sera – à coup sûr – une joyeuse cavale !

  • Oliv' et Alcide dit :

    Pour Dominique, disparu dans la ville de grande solitude…

    Assez vu. La vision s’est rencontrée à tous les airs.
    Assez eu. Rumeurs des villes, le soir, et au soleil, et toujours.
    Assez connu. Les arrêts de la vie. — Ô Rumeurs et Visions !

    Départ dans l’affection et le bruit neufs !

  • LECHAUVE Dominique dit :

    Olv’ et Alcide , j’adore avoir des reins beaux.

  • Oliv' dit :

    Bien tenté mais en vrai c’est du Michel Sardou…Arf! Arf!
    non bien trouvé en réalité il sagit en effet d’un extrait des illuminations de mon copain Arthur, bien vu Dominique !
    Plus difficile sans doute l’auteur des deux premiers vers du post de Tristan, encore qu’avec un prénom pareil ça devrait vous mettre sur la voie…
    Un indice géographique ? Zurich – Un indice littéraire ? Voltaire…

  • LECHAUVE Dominique dit :

    ôtons moi d’un doute, c’est quelqu’un de connu ? car je n’ai aucun soupçons de début d’idée.
    moi j’aime bien :

    Car toute fille, encor’ qu’elle ait envie
    Du jeu d’aimer, désire être ravie.

  • Oliv' dit :

    Oui ç’est dans la veine de  » mignonne Allons voir si la rose… » Le gars Ronsart s’il revenait aujourd’hui serait sans doute un peu un peu désapointé de voir toutes les damoiselles agrippées à leur iphone…!

    Quant à mon mini quizz je te confirme qu’il sagit de quelqu’un de connu il a d’ailleurs crée – ou relançé un mouvement artistique qui ne se limitait pas à la poésie ou même la littérature, mais englobait également peinture, sculture, et même philosophie…
    Allez, au trot !…

  • LECHAUVE Dominique dit :

    non aucune idée, et aucun souvenir. Et comme je n’aime pas tricher sur internet , je souhaite d’autres info, des fois que ?

  • Oliv' dit :

    En effet ce n’est pas le plus populaire des poètes et agitateurs mais il avait quand même réussi – avec d’autres artistes – à disséminer dans plusieurs capitales européennes son mouvement artistique révolutionnaire au sein duquel même le cinéma, la musique et le théâtre étaient des moyens d’expression… et de provocation.
    Tristan + Zurich + Voltaire + AU GALOP ! =

  • LECHAUVE Dominique dit :

    Tristan ? j’en connais quelques uns,
    Zurich ? le film ?
    Voltaire ? Fauteuil , homme ?
    Au galop, oui cà en fonction des autres éléments sur l’art en général c’est la période Dada
    mais ?? Appolinaire, Rimbaud?; Jarry. Non je ne vois pas
    Est ce un poéte, un écrivain??

  • Oliv' dit :

    “Dieu n’est pas à la hauteur. Il n’est même pas dans le bottin.”

    Dominique tu t’approches dangereusement – au pas, mais tu t’approches…

  • LECHAUVE Dominique dit :

    hahah j ‘ai triché, je suis allé dans ma bibliothèque et c’est dans un bouquin sur le Dadaisme dans son origine politique et anarchisme, que j’ai trouvé le nom de l’illustre inconnu, qui ne m’est pas inconnu, simplement hors mémoire actuellement. C’est ton « Dieu est son bottin » qui m’ont remis sur la Piste. Et oui Tristan a un prénom prédestiné pour ce quizz, car il s’agit bien de Tzara.
    Merci Oliv’, je reprends le chemin de la lecture de la poésie

  • Oliv' dit :

    Bravo bien trouvé il sagit en effet de Tristan Zara qui mérite bien de s’interésser à son parcours de provocateur éclairé et révolté, ainsi que de son mouvement Dada… Il y a pas mal de pseudo-rebels aujourd’hui qui pourraient bien en prendre de la graine, selon mon modeste avis !

    Excuse-nous Thierry d’utiliser ton blog comme le café du commerce, encore que le concept de bistro littéraire existe déjà, au Café de Flore sur le Bd St Germain à Paris, il me semble qu’il y ait un salon au premier étage ou l’on peu commenter un bouquin voire déclamer à loisir.

    …comme le fit justement Rimbaud en Septembre 1871 au Café Tournon Place St Sulpice quand debout sur une table il récita son Bateau Ivre devant une tablée de parnassiens médusés…

    Amis de la poésie bonsoAAAr , et je refile mon clairon d’or à Dominique !

  • re-Oliv' dit :

    Tristan Tzara bien sùr..

  • Charlie Bravo dit :

    Bon alors si Thierry ne veut plus jouer alors je continue avec un autre mini-quizz qui devrait plaire à certains fidèles du blog..

    Ainsi je voudrais une nuit,
    Quand l’heure des voluptés sonne,
    Sur les trésors de ta personne,
    Comme un lâche ramper sans bruit,

    Pour châtier ta chair joyeuse,
    Pour meurtrir ton sein pardonné,
    Et faire à ton flanc étonné
    Une blessure large et creuse.

    Et, vertigineuse douceur,
    À travers ces lèvres nouvelles
    Plus éclatantes et plus belles,
    T’infuser mon venin, ma sœur !

  • Comment ça, je ne veux plus jouer ?… Pour la dernière énigme, fastoche : c’est Fabrice Luchini !

  • Charlie-Oliv' dit :

    C’est pas faux ! A Paris…

    Voyons si Dominique nous décrypte en littérature ET en cinématographe !

  • LECHAUVE Dominique dit :

    j’ai pas tout suivi, je rentre encore de déplacement professionnels, et je vois une réponse de Thierry sur Fabrice Lucchini, mais je ne vois pas la question.
    Hormis le quizz de Charlie Bravo sur Baudelaire..
    En plus que devrais décrypter en littérature et ciné, sachant que ma mémoire cinématographique est moins bonne que ma mémoire littéraire.
    Pouvez vous éclairer ma lanterne sur les quizz que j’ai loupé.

  • Oliv' dit :

    Trop tard… illuminé ! en plus tu paumes ton Golden clairon, ça c’est ballot !

    allez bien vu pour le grand Charles quand même ! La poésie en question est une des six censurées des Fleurs du Mal ( à celle qui est trop gaie ) qui avaient envoyé Baudelaire devant les juges à cette époque…

    …quant à Luchini, un indice est la ville de Paris, un second Cedric Klapisch, mais pour comprendre il faudra voir le film !

  • LECHAUVE Dominique dit :

    il faut que je me remette à fumer, pour moi Klapisch, c’est « l’Auberge espagnole », mais aussi « Paris  » entre autres films, mais que me faut il chercher ?
    Perdre mon Clairon pas grave, je ne suis pas un adepte du levée matinal en treillis…

  • Oliv' dit :

    Bonne réponse malgré tout ; en fait dans “Paris” de Cédric Klapisch, Fabrice Luchini qui est prof à l’université ( Sorbonne ? ) tente de draguer une de ses élèves ( Mélanie Laurent ) – dont il est fou amoureux – en lui envoyant par sms les vers de Baudelaire que j’ai reporté plus haut… évidemment ça parait une approche légèrement “hot” pour l’étudiante et sa réaction n’est pas exactement celle attendue par le prof… Comme quoi 150 ans après le grand Charles est toujours d’actualité !

    Je pense à ce point que Dominique peut récupèrer son clairon et nous attendrons un quizz de sa part..

  • LECHAUVE Dominique dit :

    alors voila, juste un petit passage d’un bouquin .

    Guillaume est en ébullition intérieurement: il a une pathologie physiologique trés rare qui le tourmente depuis des années. Son corps produit des excès de sécrétions hormonales en situation de stress. Quand le syndrome se déclenche , ça peut le faire mourir. Comme une surchauffe interne.
    un jour alors que Guillaume est au bureau, il reçoit un coup de téléphone d’un ami:
     » ta femme a eu un accident de vélo, je crois qu’elle est morte »
    Guillaume apprends peu après que la direction de l’entreprise est au courant depuis plus d’une heure et n’a rien dit.
    Depuis ce jour, le monde est arrêté.

    a vous de jouer, mais surprise, je change de genre littéraire. qui me reprendra le clairon ..

  • Oliv' dit :

    Une histoire guillerette semble-t-il ! En ce qui me concerne je ne me souviens pas avoir lu ce livre et donc des indices sur l’oeuvre ou l’auteur ou encore son adaptation au cinéma sont les bienvenus..

  • LECHAUVE Dominique dit :

    haha, alors on se moque quelquefois de mes connaissances… et là on cherche
    facile , le premier indice fait aussi partie de mon travail.
    le deuxième est un livre sorti en 2008
    Travailler bien

  • Oliv' dit :

    Bah moi je sèche c’est maigre comme indice 2008 – à moins que ce soit le prix Goncourt mais sinon je passe mon tour tant pis pour le golden clairon c’est dommage il aurait fait joli accroché à ma cheminée…
    Question : ce livre fait-il partie de la selection des 100 meilleurs livres pour les lecteurs français ?

  • La formulation est lapidaire. Enormément d’informations en très peu de phrases. On dirait carrément un résumé de film tel qu’on en lit dans les magazines de télé. Aussi je pencherais pour un travail autre que de fiction. Non un roman mais un livre reportage, avec pour sujet la souffrance au travail. Peut-être une étude de plusieurs cas, comme dans Ils N’En Mourraient Pas Tous…

  • LECHAUVE Dominique dit :

    haha Thierry , imparable mon ami, tu es totalement dans le sujet.
    effectivement , nous sommes bien dans un livre d’étude et nous sommes bien dans mon domaine professionnel. Bien que moi je ne sois pas un bourreau du travail ni de travail, Il s’agit bien du livre  » souffrir au travail » de Dominique Huez, j’avais aussi pensé à Marie France Hirigoyen que j’ai vu dernièrement sur Besançon, mais le passage que j’ai mis sur le quizz me plaisait bien.Pourquoi ce quizz allez vous me dire, loin des sujets poétique ou littéraires, simplement pour moi cette littérature est actuelle, elle exprime des vérités sur notre société et elle est aussi une forme de roman d’aventure, l’aventure de l’Homme au travail.
    Juste un mot complémentaire, c’est effectivement mon boulot de permettre aux travailleurs de toutes sortes d’éviter de sombrer dans cette aventure professionnelle.
    Ficelle de caleçon à Thierry à qui je passe le Golden Clairon

  • Hé hé hé ! (rire satisfait du modeste détenteur de quizz-clairon)… Quoique je n’aie pas trouvé le titre. Pour cause : je n’ai pas lu le bouquin de M. Huez, ni ne connais MF Hirigoyen.
    Sur le sujet, je peux juste recommander le documentaire que j’ai déjà cité, Ils Ne Mourraient Pas Tous Mais Tous Etaient Frappés, d’un certain Marc-Antoine Roudil, suite d’entretien de salariés en arrêt de travail ou virés suite à un « burn out », de la femme de ménage au cadre qui se croyait supérieur. Edifiant et effrayant.
    Par contre, je ne donnerais pas mon satisfecit au Quai De Ouistreham de Florence Aubenas, qui fleure son « Miss bobo chez les pauv’ travailleurs ».
    Une remarque : il suffit d’aller observer le rayon « Nouveautés » de n’importe quelle librairie pour se rendre compte à quel point la Littérâââture Françouaise a laissé tomber le monde du travail. Y’a pas bon prolo chez M’sieu l’éditeur not’ maître.
    Ah, j’y pense, ne louper à aucun prix le Postman de Bukowsky. De mon temps, il était aux Humanoïdes Associés, coll. Speed 17. Aujourd’hui, je ne sais pas. Une descente dans l’enfer des postes états-uniennes. Ou comment survivre avec génie au tri postal. Pas vrai, Dominique ?…

  • Oliv' dit :

    Que l’édition ait laissé de côté le monde du travail n’est pas tellement surprenant dans la mesure ou une des motivations premières d’achat est sans doute la recherche d’évasion, donc s’il sagit de s’immerger dans l’angoisse du quotidien des travailleurs alors le succès devient aléatoire, et on sait bien que l’objectif premier est la rentibilité, d’ou pleiades de livres ersatz de 50 couleurs gris mais bien peu d’essais sur le monde du travail, alors qu’il y a des angles d’approche certainement intéressants du genre “ sexual harassment in the work place” mis en musique par mon vieux copain Frank Zappa – s’il y a des amateurs, tout droit sur YouTube !

  • Oliv' dit :

    …et je remets 100 francs dans le nourin avec ce quizz musical… Qui a dit :

    L’information n’est pas la connaissance.
    La connaissance n’est pas la sagesse.
    La sagesse n’est pas la vérité.
    La vérité n’est pas la beauté.
    La beauté n’est pas l’amour.
    L’amour n’est pas la musique.
    La musique est la meilleure des choses.

  • LECHAUVE Dominique dit :

    moi za pas cette citation,

  • Oliv' dit :

    calembour de bon aloi, en effet citation de Frank Zappa qu’il reprend texto dans un des morceaux de son exxxcellent album « Joe’s garage »

    Information is not knowledge,
    Knowledge is not wisdom,
    Wisdom is not truth,
    Truth is not beauty,
    Beauty is not love,
    Love is not music,
    Music is the best !

    … puisqu’il est question de clairon sur ce blog …!

  • Mille sabords ! Avant que vous autres fanandels vous lançassiez en poésies, nous avions une énigme navale à flots. Piètre mystère, d’ailleurs, illico dévoilé par Dominique. C’est bien un extrait du début de L’Île Aux Perroquets, roman de piraterie écrit non par un frère de la côte, ni même un de ces Anglais rois du genre, mais d’un monsieur Robert Margerit, journaliste limousin né en 1910 et parti pour le grand voyage en 1988. Ce petit chef d’oeuvre, publié en 1942, est disponible dans la tout à fait épastouillante collection de poche Libretto, riche de très jolis livres voyageurs à humble prix, émanation si je ne m’abuse des éditions Phébus.

  • Oliv' dit :

    Dominique double clairon d’or… tout à fait épastouillant !

  • « Epastouillant » que j’ai taxé au fond d’un vieux Siné-Hebdo, dans les colonnes d’une gouleyante chronique littéraire du belgissime Noël Godin – le célèbre entarteur. Gloup, gloup, ite missa est !

  • Olivio dit :

    Entièrement d’accord avec ton initiative : il convient d’enrichir le plus souvent possible la langue française qui a quelquefois des lacunes ; exemple criant : en français une personne qui ne boit jamais d’alcool n’a pas de qualificatif, car si tu dis sobre, on comprend  » tiens pour une fois il était pas bourré « , et donc il est d’usage de dire  » non merci je ne bois pas !  » Mais alors si tu bois pas tu vas caguer de la poussière ?? comme dirait l’autre ! Voilà donc la démonstration qu’en français il manque un vocable qui exprime :  » qui ne boit jamais d’alcool » – je m’en suis aperçu en Italie ou ce cas de figure se traduit par  » astemio  » mais n’a pas son équivalent en français… les propositions sont ouvertes bien sùr.. A tchao !

  • Eh si. Il existe « abstème » : « Le lundi matin, mes amis étant partis la veille, je me tenais le front, me maudissant de ne point être abstème… » (Thierry Poncet, Mémoires)

  • Ceci dit, on peut trouver mieux. Apicole. Inéthyle. Sans-rade. Sourd-verre. Triste sire…

  • LECHAUVE Dominique dit :

    en français  » putain un mec qui picole pas »

  • Oliv' dit :

    Oui c’est un cas de figure tellement rare en France que le terme en objet est quasiment inconnu.
    Je propose d’envoyer nos propositions variées à Mr Robert, rue du cherche-midi à quatorz’heures – 75006 Paris
    Il pourrait y avoir encore :
    insaoulé ( ne pas confondre avec désaoulé )
    frais-dispo
    antisocial ( qui perd souvent son sang-froid… genre : “Un p’tit dernier pour la route ? Nan merci je suis antisocial ! )

  • LECHAUVE Dominique dit :

    on peut essayer aussi « imbuvé » , ne pas confondre avec imbuvable,

  • Pas mal, messieurs, pas mal du tout… J’ai dans ma poche un petit « sans-le-saoul » que j’aime assez, « patrinque » (comme dans : « c’est qui l’patrinque qui conduit ce soir ? ») et enfin « horbeuve » et son découlé « horbeuvoir » qui désigne, comme chacun sait, un débit de non boisson – ou « abboisse ». Ex: « On se fait l’inapéro à l’abboisse, t’t’à l’heure ? ».

  • Oliv' dit :

    Moi je dis une fois lancé, il faut peaufiner le concept avec une nouvelle enseigne de bistrots avec devise au dessus de l’entrée : Ici cours de récupération pour personnes apicoles, sans-le-saoul ou patrinques souffrant d’abstèmie – inscription et première leçon gratuite.
    On parie que ça ferait un Malheur dans le Doubs ? ( département choisi au hasard bien sùr…)

  • « A La Cure D’Intox – Bar » !

  • Oliv' dit :

    Un petit Quizz-chanson pour la route ? A la bonne vôt’ m’sieurs- dames !

    Je bois systématiquement
    Pour oublier les amis de ma femme
    Je bois systématiquement
    Pour oublier tous mes emmerdements

    Je bois n’importe quel jaja
    Pourvu qu’il fasse ses douze degrés cinq
    Je bois la pire des vinasses
    C’est dégueulasse mais ça fait passer l’temps

    Je bois sans y prendre plaisir
    Pour être saoul
    Pour ne plus voir ma gueule
    Je bois dès que j’ai des loisirs
    Pour pas me dire qu’il faudrait en finir.

  • LECHAUVE Dominique dit :

    a la Cure, tiens c’est pas trés caboulot ou estaminet cela. On se croirait chez les curés.
    Moi en enseigne d’assommoir ou de rade je verrai bien. « Ici pas bu pas pris » ou  » Au Sobre Iqué »

  • Oliv' dit :

    Allez double quizz !

    Je bois
    À trop forte dose
    Je vois
    Des éléphants roses
    Des araignées sur le plastron
    D’mon smoking
    Des chauves-souris au plafond
    Du living-Room

    Eh toi
    Dis-moi quelque chose
    Tu es là
    Comme un marbre rose
    Aussi glacée que le plastron
    D’mon smoking
    Aussi pâle que le plafond
    Du living-Room

  • LECHAUVE Dominique dit :

    allez , c’est l’heure d’un 102, à la tienne Oliv’

  • Oliv' dit :

    A la nôtre !
    …mon premier excellait à la trompette, mon deuxième au piano.
    Mon premier fût comme un parrain pour mon deuxième dans le monde de la chanson…

  • LECHAUVE Dominique dit :

    j’aurai pensé à Michel Petrucciani avec Charles Llyod, mais celui ci était saxo, pas trompette
    Faut il chercher sur du Français musicos ou autre mondialiste?

  • Oliv' dit :

    il n’ y a plus d’après…

  • Essayons Boris Bourg et Serge Gansvian…

  • Oliv' dit :

    Non… mais je sens qu’on s’approche !

    Alors pour le premier la légende raconte qu’un jour il acceuillit chez lui le receveur des impôts en étant assis tout nu sur une chaise pour unique ameublement de son appartement…

    Pour le second il osât brûler les 3/4 d’un billet de 500 balles devant des millions de téléspectateurs pour faire comprendre ce que lui prenait les ìmpôts…

    Allez 2 indices supplémentaires (parce que je suis trop bon… )
    1) Zazou
    2) Chou

  • LECHAUVE Dominique dit :

    trop facile ce coup ci (avec les indices ) le billet de 500 balles c’est Gainsbarr, l’homme à la tête de chou, à 7/7 l’émission donc chou comme indice,
    ensuite je met un jeton sur Boris Vian avec le courant zazou et le trompettiste que Serge a connu dans les cabarets

  • Oliv' dit :

    Oui ce coup-là ça vaut une trompette d’or pour ta collec’..

    En tout cas très intéressant le pedigree de Boris Vian et son parcours éclair dans la littérature et la musique – je pense qu’il mériterait une rue à son nom à Paris… à St Germain des Prés.
    A voir également le film  » Gainsbourg, une vie héroique  » dans lequel ils font un duo en mélangeant les deux chansons citées plus haut – un petit bijou d’arrangement !

  • Dans le cas de Boris Vian, c’est une « trompinette ». En or, d’accord.

  • Oliv' dit :

    Oui précision importante, tu mériterais toi aussi sans doute d’être nommé Satrape et promoteur Insigne de l’ordre de la grande Gidouille, avec les Sublimes privilèges que de droit.

  • pour mémoire... dit :

    Le corps des Satrapes n’est soumis à aucune règle et ne s’en donne aucune, ne se réunit qu’à son escient et nul n’y est tenu à une présence indispensable, ni aucun enseignement ou activité .
    Il est présidé par un Modérateur Amovible sans aucun pouvoir ( Il ne s’autoriserait même pas à réclamer le silence ).
    Le Corps des Satrapes se recrute lui-même, et il désigne le Conventicule Quaternaire d’où sort l’Unique Électeur du Vice-Curateur.

  • LECHAUVE Dominique dit :

    un adepte du collège de pataphysique dont Mirô fut membre

  • Oliv' dit :

    Oui un collège de sommités intellectuelles dont l’absurde et la dérision sont les mots d’ordre, et qui regorge pourtant de talents sans se prendre au sérieux, dont voici une liste non exhaustive soumise à votre apréciation qualifiée :
    Alfred Jarry, Charles Cros, André Gide, James Joyce, Erik Satie, Paul Valéry, Jules Verne, Antonin Artaud, Max Jacob, René Clair, Marcel Duchamp, Max Ernst, Joan Miró, Pierre Mac-Orlan, Jacques Prévert, Raymond Queneau, Man Ray, Siné, Boris Vian, Umberto Eco, Paul-Émile Victor, Dick Annegarn…
    Au moment de la sortie imminente d’un certain bouquin « zykë l’aventure » est-il permis de faire un parallèle avec l’esprit « parodique » de Cizia ?

  • Cornegidouille, me voilà bien embrouscaillé ! Comme ça, d’instinct, à première vue, je dirais non. J’en sais peu de choses, mais il me semble que l’une des activités du collège de pataphysique est de se poser des contraintes censées nous « obliger » à trouver une littérature différente. Type La Lettre Disparue de Perec… Or, contraintes et Zykë, boudiou que ça va mal ensemble ! Face à une question pareille, je me sens un peu comme le bassiste des Ramones à qui on demanderait son avis sur le free jazz.

    • Alcide dit :

      Je pense que tu fais référence à l’OuLiPo ( Ouvroir de littérature potentielle ) qui est une commission qui fait partie de ce collège, et se définit elle-même comme  » des rats qui construisent eux-mêmes le labyrinthe dont ils se proposent de sortir », avec comme membres fondateurs Raymond Queneau – écrivain – et François Le Lyonnais – mathématicien.
      Leurs créations méritent en effet de s’y intéresser…

  • Oliv' dit :

    Bien mais si tu considères que les satrapes qui font partie du Collège ne sont soumis à aucune règle et ne s’en donnent aucune alors je dirais que ça équilibre…
    Pour revenir à Cizia je vois un parallèle par exemple quand il décide de sortir de son carcan d’écrivain-aventurier pour écrire Buffet campagnard où il bouscule son propre concept pour explorer une littérature différente, suivi de Pigalles Blues bien sùr.
    Donc dans une certaine mesure vous vous êtes imposé de nouvelles règles du jeu je dirais, sans aller jusqu’à Perec qui écrit un bouquin entier en français sans y placer la lettre « e »…
    Quant au bassiste des Ramones, n’oublions pas que Sid Vicious a aussi chanté du Frank Sinatra – comme quoi tout est possible en ce bas monde !

  • Sans compter, me rendois-je compte derechef, que le bassiste des Ramones avait peut-être quelque avis pertinent sur le free. Ou même sur Satie, pour revenir au collège. Dont acte !!!

  • Oliv' dit :

    Oui on sous-estime beaucoup trop les keupon à mon avis. Allez tiens c’est ma tournée avec ce quizz-bouquin comme apéro..

    Anton Voyl n’arrivait pas à dormir. Il alluma. Son Jaz marquait minuit vingt. Il poussa un profond soupir, s’assit dans son lit, s’appuyant sur son polochon. Il prit un roman, il l’ouvrit, il lut; mais il n’y saisissait qu’un imbroglio confus, il butait à tout instant sur un mot dont il ignorait la signification.
    Il abandonna son roman sur son lit. Il alla à son lavabo; il mouilla un gant qu’il passa sur son front, sur son cou.
    Son pouls battait trop fort. Il avait chaud. Il ouvrit son vasistas, scruta la nuit. Il faisait doux. Un bruit indistinct montait du faubourg. Un carillon, plus lourd qu’un glas, plus sourd qu’un tocsin, plus profond qu’un bourdon, non loin, sonna trois coups. Du canal Saint-Martin, un clapotis plaintif signalait un chaland qui passait.
    Sur l’abattant du vasistas, un animal au thorax indigo, à l’aiguillon safran, ni un cafard, ni un charançon, mais plutôt un artison, s’avançait, traînant un brin d’alfa. Il s’approcha, voulant l’aplatir d’un coup vif, mais l’animal prit son vol, disparaissant dans la nuit avant qu’il ait pu l’assaillir.

  • Oliv' dit :

    Oui, tu pourrais – qui sait – avoir l’intuition pour un prochain clairon, mais pourtant il y a un point crucial manquant ci-dessus, qui parait disparu sans raison… qui pourra finir en pointant du doigt sur sa disparition ?

  • LECHAUVE Dominique dit :

    un clairon pour la disparition , donc un clairon pour moi, et pour Thirry de Chncy Buillon

  • Olivir dit :

    n avant pass moi l clairon tari tari tataaaa ! Un conseil : ssayz sulmnt d’crir qulqu phrass sans y mttr la lttr  »  » t vous vous rndrz compt d la prformanc hallucinant d Gorgs Prc pour la disparition…

    Il est en plus très amusant de savoir que certains critiques littéraires de l’époque ne s’étaient pas rendus compte de l’exercice de style de Perec et n’avaient pas compris que c’est la lettre E qui est effectivement disparue entièrement de ce livre : « La disparition  »

    Moi je pense que la littérature française a réellement compté des génies qu’il faut faire re-découvrir !

  • LECHAUVE Dominique dit :

    rien que pour écrire 12 mots, j’ai du réfléchir, alors Monsiur Prc , tout ma salutation pour ton bouquin

  • Oliv' dit :

    Oui c’est pareil je me suis bien creusé le citron pour répondre au Eeeeuuuhh… malicieux de Thierry, j’ai du mettre un quart d’heure je pense – je ne sais pas comment a pu faire Perec qui a écrit un roman de 300 pages, en racontant une histoire absolument sensée, avec certains chapitres vers la fin sans une seconde lettre pour corser la difficulté.
    Si le sujet t’intéresse regarde un peu les contraintes de  » l’OuLiPo  » dont il faisait partie…

Répondre à Oliv' Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *